“L´enfant de sable”, roman de Tahar Ben Jelloun, raconte les problèmes d´identité de Zahra, une fille musulmane élevée comme un garçon, comme Ahmed, l´héritier d´une famille qui avait déjà sept filles et pas de fils mâle, ce qui était une honte et un déshonneur pour une famille marocaine.
L´histoire est racontée par un conteur sur la place de Marrakech d´après le journal écrit par Ahmed lui-même. Après la mort de son père, l´abandon de ses sœurs de la maison familiale et la folie de sa mère, Ahmed s´enferme dans une chambre en haut sur la terrasse de la grande maison et il écrit le journal où il consigne ses pensées. Il/elle avait trompé tout le monde jusqu´au jour où elle s´est aperçue qu´elle se trompait elle-même.
Quand la municipalité de Marrakech a « nettoyée » la grande place, le conteur et d´autres artistes et vendeurs de rue ont dû quitter ce lieu et le récit est resté sans fin. Ceux qui allaient l´écouter se sont dispersés sauf Salem, Amar et Fatoume, les plus fidèles au conteur, qui ont décidé de poursuivre l´histoire. Chacun a dit qu´il savait ce qui s´était passé. Salem a raconté que Zahra a quitté son isolement et a rejoint un cirque ambulant où elle a subi des violences et des humiliations. Amar, au contraire, a dit qu´Ahmed, puisqu´il l´a toujours considéré comme un homme, n´a jamais quitté sa chambre où il est mort. C´est en préparant le cadavre pour l´enterrement que la vérité a été découverte. Fatoume d´autre part se présente comme Ahmed-Zahra elle-même.
Vraiment personne ne connaît la fin de l´histoire, pas même le conteur qui a tout oublié, et personne ne peut plus la lire parce que le livre fut vidé de ses écritures par la pleine lune.
L´histoire est séduisante, l´implication psychologique est intéressante, l´auteur introduit des références à la culture et aux traditions arabes, tous les ingrédients qui pourraient faire du roman un chef-d´œuvre, cependant ce n´est pas le cas, au contraire, le roman est ennuyeux, lourd et dans certaines parties même pédant. L´auteur répète les mêmes réflexions à satiété et bien que le lexique soit facilement compréhensible, les images poétiques trop compliquées qu´il utilise rendent plusieurs morceaux inintelligibles.
En conclusion, le roman promettait plus qu´il ne l´est, mais de toute façon c´est une bonne histoire et il y a des chapitres qui accrochent.
Cristina N.
C1.1